canada

23 juillet, arrivée à Vancouver. Aussitôt les bagages récupérés, nous filons chercher la voiture de location à toute hâte, tellement nous sommes impatientes de trouver notre voiture. Malheureusement, tout le monde n'est pas du même avis! Il nous faut attendre plus de 1h30 pour passer la douanne routière de Blaine, tellement les contrôles sont sticts. Mais c'est toujours avec autant de détermination que nous nous dirigeons vers le premier concessionnaire Toyota à Bellingham. (suite du récit sous l'état de Washington)

Le passage était quelques peut difficile. Il a fallu expliquer au douanier que nous venions d'acheter la voiture et que nous allions traverser le continent avec. Après un fouille complète des bas de caisses du pick-up, pour voir si nous ne transportions pas de la drogue ou des armes... il nous a finalement laissé reprendre notre route. Nous sommes arrivées aux abords de Vancouver, la nuit tombante. Impossible de trouver un camping... mais ne nous laissant pas aller à ce détail, nous avons trouvé un terrain vague, très calme, près de fermes, dans la région de Delta. Le coin est idéal pour y poser notre tente.

A peine levée, nous avons la visite d'un employé qui nous demande si nous avons bien dormi... très gentil monsieur et très compréhensif, il a trouvé que c'était un bonne idée de venir dans ce coin de pays. Un petit café et nous voilà en route pour Vancouver. Nous devons y déposer la voiture de location avant 10h30. Pas facile de se diriger à travers la ville avec notre "monstre" et de suivre avec la voiture de loc. Nous finissons par trouver l'agence du centre et remettons la voiture dans les temps. La prochaine mission est de trouver un camping. Le centre d'information nous indique qu'il y en a un de l'autre côté dun pont, au nord de Vancouver, le seul qui accèpte les tentes dans la région! Coup de bol, il reste quelques places. Evidemment nous nous précipitons et prenons une place pour 2 nuits. Le camping est situé à côté de la voie d'accès du pont... c'est très bruyant, mais pas le choix. Au prix de 35$ la nuit, nous avons en prime piscine et jacuzzi, le grand luxe! Aussitôt installées, nous prenons un billet de transports public pour la journée et partons à la conquête de Vancouver. Nous traversons la baie en ferry, après avoir laissé notre voiture sur un parking public, quelques peu inquiètes de la retrouver intacte. Le centre ville n'est autre que succession de buildings, tous plus grands les uns qie les autres. Nous la visitons a pied, sous un magnifique soleil. Le soleil s'est assombri lorsque nous avons pris les quelques rues appartenants apparemment aux toxicomanes et alcooliques de cette cité. La ville leur réserve tout un quartier; autant dire que nous l'avons traversé à toute hâte, sans nous retourner. Il faut dire qu'ils sont nombreux, rien à voir avec les quelques toxicos de la Riponne!!! Un sentiment d'insécurité y règne et les clodos jonchants le sol sont monnaie courrante. Première grande ville que nous visitons et du coup première grande stupeur quand au monde qu'il y a et quant à la misère que l'on voit. Nous faisons de long en large le quartier Chinois; on se croirait en Asie. Des asiatiques partout qui parlent leur langue, des échoppes qui envahissent les trottoirs, lesquels vendent lézards et grenouilles séchées, champignons de la taille d'une pastèque, épices multicolores aux senteurs diverses dont les effluves nous chatouilles les narines. L'image type de la ville chinoise avec ses restaurants aux aspects extérieurs crasseux et ses canards laqués pendus en vitrine. Nous y sommes, c'est ça Chinatown! Toutes odeurs éveillent nos papilles. Nous entrons dans un restaurant fréquentés par des locaux, signe d'une bonne cuisine. Bingo! nous mangeons comme des papes et pour pas cher. Ici, la cuisine asiatique est bien moins chère que chez nous. Une fois rassasiées, nous reprenons la visite de la ville. Quelques jolis coins à voir du côté de la baie. Nous prenons un petit bateau pour nous rendre au sud de la ville, à Granville. Là, visite d'un marché couvert, modèle asiatique, car tout y est vendu. Des fruits et légumes, du poisson à la viande, en passant par les vêtements et aux articles de décoration.

Après une grasse matinée dominicale, nous prenons la route du Nord. Celle-ci longe la côte et nous pouvons voir le quartier riche. Nous allons jusqu'à Whistler, station de ski très réputée et qui accueillera les JO de 2010. Magnifique! toute l'architecture de cette station respecte l'environnement. Aucun building, hôtels en bois et en pierre qui se fondent dans le paysage. Le genre d'endroit où il fait bon d'y vivre. Nous avons de la chance car aujourd'hui une compétition de VTT est organisée. Au menu freestyle, jump et descente; frissons garantis. C'est avec un peu de tristesse que nous redescendons dans la vallée. Sur la route, Tam aperçoit son 1er ours noir! grand moment...Sab, elle n'a pas pu le voir vraiment, en conduisant c'est toujours plus dur! Au camping, pour clore cette parfaite journée, nous piquons une tête dans la piscine et nous détendons dans le jacuzzi.

Au petit matin, nous partons en direction d'Everett. Encore un peu d'attente en douane, une trentaine de minutes. Pas de soucis, le douanier super cool est un peu surpris de notre périple, mais ne pose pas de problèmes.

31 juillet, nous passons la douane de Sumas. Douane aussi grande que la Cure! personne, aucun problème. A nous le Canada!

Grande différence, ici, les ours se promènent en bordure de routes. A croire qu'ils sont plus civilisés que ceux d'Alaska! nous avons croisé un grizzli qui broutait tranquillement aux abords de l'autoroute. Une vache quoi! Nous entrons dans les Rocky Mountains, et plus précisément dans le parc de Jasper. Un matin de bonne heure, nous faisons une ballade dans les environs de Jasper. Personne, le rêve! nous nous promenons tranquillement, en discutant, lorsque soudain nous entendons un bruit dans les fourrés. Là, nous apercevons un ours! un ours noir. Il mange des baies. A cet instant, on se remémore les paroles de la guide en Alaska " siffler, chanter, faite du bruit". On siffle..il lève la tête, puis continue son petit déjeuner. On siffle encore et on chante (qu'est-ce qu'on a l'air ridicules!!). Il a compris, il se lève sans hâte et s'en va. Nous avons pu saisir ce moment extraordinaire par des photos mais à 20m pas facile! Nous continuons notre chemin encore toutes émoustillées de l'avoir vu de si près, lorsque soudain, il traverse le chemin en courant, à moins de 10m de nous! alors là! Nous ne savons pas, qui a eu plus peur de l'autre! Nous repartons héberluées par ce spectacle. Notre balade nous aura permis de voir un ours ainsi que des Wapitis.

Tout le parc est superbe. Les paysages sont de vraies cartes postales! Le parc de Banff est identique. C'est la continuité du parc Jasper. Beaucoup de lacs, des glaciers, de nombreuses randonnées à faire; les amoureux de la nature sont servis. Nous avons eu la chance de fouler la glace du Columbia glacier. Incroyable d'imaginer marcher sur ses millions de mètres cubes de glace. Moment fort du parc, avec l'ours évidemment!

Calgary! souvenez-vous 1988, les JO s'y sont déroulés! le site olympique de l'époque a été transformé en site de formation. Un musée a été créé, on peut visiter le saut à ski (120m), ainsi que la piste de Bobsleigh. Des pistes de VTT ont également été aménagées. Drôles d'impressions que d'être au milieu de ces installations que des grands athlètes ont utilisées. C'est ici aussi que le film Rasta Rockett a été tourné! vous verrez dans les photos le bobsleigh utilisé lors du tournage. L'histoire des Jamaïcains fraîchement débarqués de leur île est partiellement vraie. Avant de se présenter pour la première fois aux JO de 1988, ils avaient suivi un entraînement de 2 ans dans divers pays dont l'Autriche. Ils ont effectivement chuté dans la dernière ligne droite avant l'arrivée mais ils n'ont pas porté leur bob, ce sont les commissaires qui l'ont fait. Toutefois, ils ont été acclamé par la foule et depuis ils se présentent à chaque sélection.

La ville de Calgary est superbe. Calme, propre et très fleurie. Nous avons eu beaucoup de plaisir à parcourir à pied le centre ville, bien que des buildings fassent partie du décor.

Pour les cinéphiles, Calgary est ses environs, sont des lieux privilégiés pour des tournages de films. Il y a eu entre autres : Légendes d'Automne, Brokeback Mountain, Cool Runnings, Unforgiven, Camping, Open Range, Superman 2 et 3, etc... les paysages des alentours sont magnifiques et tellement diversifiés, que tous les décors s'y trouvent. Des plaines de champs de blé aux collines verdoyantes, en passant par les montagnes et les glaciers.

Début de la grande traversée des plaines de .... rien! soit, la région de Saskatchewan. Après les Rocheuses, le contraste est saisissant. Des kilomètres de champs de blé, d'herbes et de vaches! Passons par Moose Jaw, où "Little Chicago". Al Capone y avait un de ses repères. Par ici, dans les années 20, le crime organisé et les hors- la-loi y trouvaient refuge. Contrebande de whisky, attaques de trains et de diligences étaient monnaie courante. Bref, l'espace d'un après-midi nous avons remonté le temps. Nous avons visité des tunnels où les Chinois, à la même époque, venus clandestinement, se cachaient. Ceux-ci ont aidés à la construction du chemin de fer. La ville a gardé un petit air d'antan. Vieilles bâtisses en briques rouges ornent la chaussée.

Nous avons également passé par la ville de Regina (petit clin d'oeil à la grand-mère de Sab). Ville créée entièrement par l'homme. Ville très verte afin de créer un contraste avec les champs des alentours. Un énorme parc doté d'un plan d'eau se trouve au centre de la ville.

Continuons notre périple jusqu'à Winnipeg, qui elle, se trouve dans la région de Manitoba, en passant par le parc national de Riding Mountains.

Nous n'avons malheureusement pas vu d'ours dans ce parc! au grand désespoir de Tam! même pas un moose... les animaux sont bien plus sauvages ici qu'en Alaska.

Winnipeg, que dire... quelques buildings dont vous pourrez voir les photos, sinon pas grand chose à voir excepté the Red River. Très sale déjà!! et deuxièmement, elle sépare la partie anglophone de la francophone (plus grande population après le Québec).

Une chose nous a choqué depuis quelques temps déjà... depuis le début de notre voyage, nous avons remarqué qu'ici, ils ne connaissent pas les horloges. Aucune horloge sur les clochers d'églises, ni à l'extérieur des gares, ni dans les magasins, les restaurants ou les lieux publics! les gens ont bien une montre au poignet mais le reste nada! comme quoi ils vivent le moment présent.

La traversée de Winnipeg à South Baymouth est assez longue. Ils profitent de l'été pour faire les travaux sur les routes, du coup, nous avançons plus lentement. Néanmoins, les paysages du lac Supérieur sont très beaux. Nous venons de passer dans l'état de l'Ontario. Changement radical de décor. La forêt est à perte de vue, ce qui nous rappelle un peu l'Alberta. Les routes ont des virages et sont bordées par des rochers. Une petite bourgade du nom de Kenora a capté notre attention quelques heures. De nombreuses fresques sont peintes sur les murs de la ville. Un peu plus loin sur la route, nous avons fait une halte dans une mine d'Améthyste. Nous avons pu faire des fouilles afin de trouver nous-mêmes nos Améthystes. En cours de chemin, nous décidons de changer quelque peu notre itinéraire. Nous prenons le ferry à South Baymouth, située sur l'Ile de Manitoulin pour nous rendre sur la Bruce Peninsula. Le temps étant magnifique, nous profitons de naviguer sur le lac Supérieur et ainsi de s'accorder une petite pause de 2h.

Nous y voilà enfin! les fameuses chutes du Niagara. C'est dans un vrombissement assourdissant que nous découvrons cette merveille. Quelle sensation ! la puissance est telle que même en haut une fine pluie se fait sentir tel un brumisateur. Sur la promenade longeant les chutes, nous sommes impressionnées par la foule qui s'y presse. Tout en l'observant, nous constatons que bon nombre d'éthnies y sont présentes; plus besoin de faire le tour du monde! Même les Amishes y sont représentés.

Lorsque nous sommes en bas, quelle sensation! la découverte des chutes, en bateau, est encore plus incroyable! Et lorsque nous nous approchons, c'est la douche assurée! cela tombe à pic, on en avait bien besoin!

Après ce grand bol d'air frais, nous voilà de retour parmi les buildings! Toronto est une assez jolie ville. Bon, le centre ville est comme toutes les grandes villes, envahi par les tours de verre. Mais le reste de la ville est très sympa. Il y a une très jolie université et bon nombre de parcs sont répartis dans la ville. On peut même y voir des joueurs d'échecs, comme dans les films. Nous avons fait connaissance avec les autroroutes à 7 pistes, très, très cool!! Il vaut mieux prévoir à l'avance la sortie!! Nous avons mis à l'épreuve nos petits pieds en découvrant la ville... Elle est si gigantesque que nous avons fait 15 km et nous n'avons même pas réussi à tout faire!

Pour rejoindre Ottawa, la capitale du Canada, nous avons longé la rivière St-Lawrence. C'est charmant toutes ces petites maisons alignées aux bords de l'eau. Pas un mètre carré n'est oublié. La multitude de petits îlots ont formé la région de Thousand Islands. Beaucoup de ces îles sont habitées. Très drôle de voir une maison occuper une grande partie de l'île. Au moins ils sont tranquilles!

A notre arrivée dans la capitale, nous sommes surprises de voir autant de verdure. Il n'y pas de grandes constructions, aucun building qui dépareille avec les anciennes constructions néogothiques. Il fait bon vivre dans cette cité. Au détour d'une rue, on peut même voir la relève de la garde nationale. Comme ils sont beaux avec leurs costumes et leurs chapeaux! La ville n'étant pas très grande, il suffit de traverser le pont pour se retrouver au Québec. L'avantage de cette proximité, fait que tout le monde est bilingue. Bon, il faut s'accrocher lorsqu'ils parlent français car ce n'est pas tout à fait le nôtre!! Vive l'accent québecois.

Nous voilà au Mont-Tremblant. Notre ami Sébastien nous accueille dans sa base. Après une journée de retrouvaille, il nous emmène faire un tour en hélicoptère. woaw! quelle sensation, c'est génial. Il nous a fait le tour de la montagne de Tremblant, nous avons survolé de magnifiques propriétés. Nous avons suivi la rivière du Diable, juste au-dessus de l’eau, c’est excellent. Et puis on s’est posé sur un galet au milieu de la rivière. La sensation est du tonnerre. E-P-O-U-S-T-O-U-F-F-L-A-N-T !!!! Quelle maîtrise de l'appareil! il nous a fait visiter la base et rencontrer le propriétaire Jean-Benoît. Très gentil. Il nous a permis de poser notre camper sur son parking. Cela nous a fait du bien de nous poser durant 4 jours. Merci à Sébastien de nous avoir permises d'utiliser sa douche! cela nous change de notre m2!!! du coup, nous lui avons mijoter quelques bons petits plats. Beaucoup plus facile de cuisiner dans une vraie cuisine... Nous avons visité la région, c'est magnifique. Le village de Tremblant est un mignon petit village entièrement piéton. Les ruelles sont pavées et il y a de petits chalets tout le long. Ce sont des restaurants, des bars, des magasins ou encore des discothèques. Des petits oeufs nous emmènent en haut du village, au départ des télésièges. Le soir, Tremblant s'anime. Des animateurs font des jeux et des chansons sur la place principale. Nous en avons profité pour aller dans un bar, histoire de nous changer un peu. Cela fait tellement longtemps que nous n'étions pas sorties... Les villages aux alentours, sont aussi très charmants. Voilà un endroit où il fait bon se poser quelques jours.

Après un bon repos, nous voici à Montréal. Nous sommes accueillies par le marché du 18ème siècle, aux abords du vieux port. Les gens sont habillés comme à l'époque, le sol est jonché de paille et les saltimbanques animent les ruelles. Au programme, promenade sur le vieux port, visite du vieux Montréal, jeu de piste à travers le centre-ville et prises de vue depuis le parc du Mont Royal. Celui-ci est le seul endroit de villégiature de la ville. Le vieux port ainsi que le vieux Montréal sont des endroits très charmants; ruelles pavées, vieilles bâtisses, on se croirait à Montmartre. Les artistes de rue sont très présents et les fiacres donnent un aspect d'antan.

Un gentil Montréalais, après avoir vu notre site sur notre voiture, a interrompu son travail pour venir nous proposer son aide. Nous avions entendu parlé de l'accueil et de la gentillesse des Québecois; il en est la preuve! Grâce à lui, nous avons évité de prendre la mauvaise route. Merci encore à cet inconnu!

Petit instant de détente au cinéma IMAX où se projettent divers films en 3D. Nous avons vu le film du Grand Canyon et de la rivière sauvage, histoire de se donner un peu envie avant de le voir en vrai d'ici quelques mois. Impressionnant de réalisme, ce film est à voir absolument! On passe du survol du Grand Canyon à la descente en rafting de la rivière Colorado. Géant!!

Sur la route du lac St-Jean, nous passons par le parc de la Mauricie où nous y passerons une brève nuit. Jolie région que celle de St-Jean. Les gens ici ont un accent très prononcé et il est parfois difficile de les comprendre. Chicoutimi, nous y sommes! pas vu de ptit rouquin mais joli coin quand même! Nous avons essayé de voir les saumons remonter les rivières mais nous sommes un peu tôt dans la saison. Dommage! La route des Fjords est magnifique; elle longe la rivière Saguenay jusqu'au fleuve St-Laurent. Nous traversons de jolis petits villages tels l'Anse St-Jean et bien d'autres. Nous faisons un petit détour par Tadoussac, village très touristique et pittoresque. Il y a de belles dunes de sable et une vue imprenable sur le fleuve, l'endroit parfait pour passer la nuit. Nous nous décidons à faire une croisière sur un bateau pneumatique, afin de voir des baleines à bosses de près et peut-être avec chance des bélugas. A bord, nous ne sommes que cinq, notre embarcation ne rique pas de couler au moins! Nous prenons place et nous voilà, cheveux au vent sur les traces des monstres marins. Une chose est sûre, c'est qu'en zodiac, il vaut mieux avoir les vertébres bien accrochées! la houle est telle que le bateau se soulève, puis s'écrase dans le creux de la vague avec une telle force que le tassement des vertébres est assuré! ces petits soucis ne sont rien lorsque l'on aperçoit au loin un jet sortir de l'eau. Une baleine respire! Elle nous narque quelques instants et fini par nous offrir le spectacle que nous attendons tant! De tout son poids, elle se propulse hors de l'eau et retombe avec fracas, nous aspergeant copieusement au passage. Subjuguées par ce spectable et la rapidité à laquelle cela se produit, il est difficile d'en saisir les images. Par la suite, nous n'apercevrons que quelques dos et queues. Sur le retour, notre regard est attiré par une longue tache blanche. Il s'agit d'un béluga; baleine blanche protégée dans les eaux du Saint-Laurent. Extraordinaire car il est très rare d'en apercevoir!

La rive nord du Saint-Laurent nous réserve de belles surprises. En surplomb de la baie de St-Paul, nous nous arrêtons pour admirer la vue. Un artiste de la région peint ce paysage magnifique. Nous discutons avec lui une bonne heure durant, partageant quelques recettes culinaires régionales, points d'intérêts et autres histoires québécoises. Au terme de cette intéressante discussion, il nous gratifie d'un de ces tableaux. Merci encore M. pour ce beau cadeau. Ce sera d'ailleurs notre premier objet décoratif dans notre roulotte.

La Basilique de St-Anne de Beauprès nous a immédiatement séduites. Grande, belle et simplement splendide à l'intérieur. Nous voilà pour ses 350 ans. Spectacles et messes sont de mises. Un peu plus intéressées par la fabrication du sirop d'érable, nous allons jusqu'à Château-Richer. Un petit cabanon abritant la boutique, sert également à la transformation de la sève d'érable. Une dame très gentille nous explique toutes les étapes à la production du sirop d'érable et de ses dérivés; tels la moutarde, le vinaigre, le beurre, le caramel, les gelées et les bonbons. Quelle dégustation! nos papilles en frétillent encore:) Impossible de repartir les mains vides! nous faisons notre réserve de sirop d'érable pour l'année à venir.

Sur notre lancée, nous nous dirigons sur l'Ile d'Orléans et suivons la route gourmande. En chemin, nous faisons une halte dégustative chez un producteur de cassis. Là encore, nous ne pourrons résister à l'achat de quelques-un de ces bienfaits. La vie est trop courte pour ne pas profiter des bienfaits qu'ils nous sont offerts; et lorsque le ventre parle, on ne peut y résister!

La route qui parcourt l'île mesure 60 km et sillonnent des terres viticoles, maraîchères et agricoles. L'île n'est pas surpeuplée et il est agréable de s'y promener. Difficile toutefois de trouver un endroit pour passer la nuit car chaque chemin privé est barricadé.

Québec, nous voilà ! Ce vieux Québec que l'on a si souvent entendu parlé; il a tout le mérite que l'on en a entendu. Ces petites ruelles fleuries, ces petites terrasses de restaurant qui envahissent les trottoirs donent un cachet fou à cet endroit. Les fortifications et les canons lui donnent cet aspect ancien qui nous rappelle l'histoire de ce lieu. Les petites boutiques aux allures anciennes se suivent mais ne se ressemblent pas. Nous sommes ici au bon moment. Une fête envahi quelques rues devenues piétonnes. Au loin, nous entendons une voix. cette voix nous rappelle quelque pu celle d'Edith Piaf. Cette dame que l'on entend, avec un certain embonpoint et vêtue de guenilles, chantedes chansons paillardes québecoises d'autrefois. Le public emballé lui donne la réplique et cela raisonne dans la rue. Plus loin, un coiffeur coupe les cheveux de ses clients sur le trottoir. La vente de multiples bibelots se fait tout le long des ruelles. Nous passons une journée fabuleuse malgré un orage venu s'immiscer à la fête. Une pluie battante inonde les rues devenues désertes en quelques minutes. L'orage passé et quasi oublié, la vie de la rue reprend son cours. Seule une rivière s'écoule au milieu de la chaussée où enfants et adultes marchent joyeusement.

Des amis, nous ayant offert un bon repas, fait de ribs, de frites, d'oignons frits et de Molson, nous nous mettons en quête de ce fameux restaurant "La Cage aux Sports". Ayant oublié les grandes distances qu'il y a ici, nous nous sommes vite aperçues que nous n'arriverions jamais au restaurant à pieds. Un peu d'autostop ne faisant de mal à personne, nous nous mettons à la recherche d'une âme compatissante. Les Canadiens ne sont pas très ouverts apparemment...c'est un Américain, lequel était perdu qui nous a prises afin que nous puissions l'aider. N'étant pas de la région ce n'était pas gagné! Toutefois, il nous a amené là où nous voulions. Quel repas les amis! cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas autant mangé! nous nous sommes empifrées, il n'y a pas d'autres mots. Un repas gargantuesque!

La vie nocturne de Québec est très active et nous retournous au même endroit pour voir le spectacle annoncé plus tôt dans l'après-midi. Nous avons bien ri, mais malheureusement la pluie vint perturber la fin du spectacle et mit une fin prématurée. Encore une bonne balade digestive à travers la ville pour rejoindre notre camper au bas de vieux Québec.

Nous visitons encore une partie de Québec dans la matinée et profitons de prendre un copieux petit déjeuner dans la vieille ville, sur une belle terrasse ensoleillée d'une rue piétonne.

N'étant pas à la bonne période des sucres, il est difficile de trouver une cabane à sucre ouverte à l'année. Toutefois, nous en avons trouvé une, à 15 min. à l'ouest de Québec. L'érablière "le Chemin du Roy" nous a accueillies pour un fameux repas du temps des sucres. Au menu : soupe aux pois, fèves au lard, pommes de terre en sauce, tourtière, ragoût de boulettes de viande, oreilles de crisse, jambon cuit à l'érable, du ketchup aux fruits et pour finir en beauté des crêpes au sirop d'érable ainsi que le fameux tire-sur-la neige. Tout cela pour dire, que ce repas n'est pas des plus légers! il faut noter que le temps des sucres se passe entre mars et avril, et au vu de la température hivernale très basse, il vaut mieux que cela tienne au ventre.

2 septembre, nous sommes à Thetford Mines. Nous sommes attendues par des amis à nos amis, qui sont maintenant nos amis. L'accueil fut des plus chaleureux. La réputation du Québecois est donc confirmée. Maryse et Nelson nous ont accueilli au sein de leur famille. Nous avons pu rencontrer Caroline et Martin, leurs enfants, ainsi que leur petite fille Méli-Jade fraîchement arrivée au mois de juillet. Merci à Nelson et Maryse de nous avoir fait visiter leur ville et de nous avoir raconter l'histoire des mines de Thetford. Durant 2 jours, nous avons parcouru les alentours; les nombreux lacs, la caserne des pompiers, le poste de police, la mine à ciel ouvert encore exploitée à ce jour. Merci d'avoir investi autant de temps pour nous et merci de nous avoir si gentiment inclues comme étant des membres de votre famille. Nelson est un jeune retraité des plus actifs. Ancien enseignant de français, il est actuellement mentor de certains étudiants, journaliste pour la Tribune de Sherbrook et le soir venu, il joue encore au softball. Bref, un retraité très actif et très impliqué dans sa ville natale. Son épouse quant à elle, nous a mijoter de succulents petits plats, comme cela faisait longtemps que nous n'en avions pas mangés! Son dessert fraises-rhubarbe affole encore nos papilles! Au diable les kilos!!! Une chose nous a frappé c'est l'esprit de famille qui règne chez eux. Ils sont tous très proche et il est exclu de passer une journée sans nouvelles. Nous avons pu passer une soirée chez Martin au coin du feu. Ici, les feux de camps sont un moyen de se réunir et de manger de la guimauve! mmmhh.

Un incendie d'une mine désafectée a eu lieu lors de notre dernière nuit. Nous avons pu accompagner Nelson sur le site lors de son reportage. Un grand merci à Jean-Claude, le directeur (commandant), de nous avoir permises d'aller sur le site d'incendie, afin de prendre des photos et de constater l'ampleur des dégâts. Précisons que c'est le plus grand feu jamais déclaré dans la région.

Dernière étape du Canada, la Gaspésie. Le nom des villages sont parfois très surprenants; on se croirait parfois en Martinique... Anse-au-Griffon, Anse-à-Beaufils, Cap-aux-Os, etc. ou encore des noms plus que singuliers, tels que Les Boules, Manche d'Epée ou encore Cloridorme. On nous avait parlé de la beauté des paysages de la Gaspésie, mais malheureusement, l'ouragan Gustave nous a rejoint; fortes rafales de vent, pluie cinglante et chute de température à 16°... brrr!!! T-Shirts et shorts sont remisés au placard. Le climat, peu favorable, donne guère envie de sortir de la voiture et de prendre des photos au vu du paysage brumeux. Nous profitons de ce mauvais temps, pour faire quelques haltes "café" et ainsi nous réchauffer.

Nous constatons que l'été s'en est allé avec les touristes; il n'y a plus grand monde sur les routes, les campings sont abandonnés et les parking des motels sont vides. Cette langue de terre, sous ces cieux peu cléments, en font un pays de désolation! Seul les autochtones et quelques rares téméraires, tels que nous, sillonnent encore les routes.

La route faisant le tour de la Gaspésie est parsemée de nombreux phares; nous en visiterons certains. Nous passons la nuit dans le parc du Forillon et profiterons de faire une marche dans l'espoir de voir des ours. Nous ne verrons malheureusement que leurs empreintes. Toutefois nous croiserons quelques porcs-épics.

Percé et son célèbre rocher. Le temps est toujours aussi maussade. Il est difficile de l'apercevoir dans le brouillard. Pas évident de visiter par temps de pluie. Nous restons bien au chaud dans notre cellule à mettre à jour le site internet. Etant une région propice aux homards, le soir venu, nous nous offrons un resto. Mmmmh un joli homard tout rouge nous souri dans l'assiette, de belles pinces à manger avec une succulente sauce à l'ail. Après ce si bon repas, nous étions contente d'aller passer une bonne nuit. Mais là, nous avons essuyé notre première fuite d'eau dans la cellule. Et devinez quelle partie a été trempée?? le lit, bien évidemment! Il pleuvait des cordes, impossible de réparer la fuite sur le toit. Nous avons donc utiliser les moyens du bord, la bonne vieille cuvette. La nuit fut difficile et courte. La pluie tombait si fort que cela raisonnait sur le toit et cela nous empêchait de dormir. Sans compter la cuvette qui se remplissait rapidement.

Au petit matin, la pluie n'a pas cessé! Nous avons malgré tout repris la route. Vers midi, enfin, une éclaircie arrive. Tam s'empresse de monter sur le toit afin de réparer la fuite. Un petit rivet s'était fait la malle! Le reste de la journée n'a été qu'une alternance entre la pluie et des éclaircies. Sur le chemin, nous verrons des kite-surfers dans la baie des Chaleurs. Le vent est si fort qu'ils s'en donnent à coeur joie.

Nous passons dans le New-Brunswick. Malheureusement le temps s'est empiré. Il pleut des trombes. Nous nous arrêterons pas dans cette partie du Canada; les photos le prouvent!

Peu avant la frontière, nous apercevons des camping-caristes français. Heureux de voir encore des touristes, nous allons à leur rencontre. Surprise! Ce sont des Canadiens anglophones de surcroît ! Mais avec des plaques françaises... Mais ou va-t-on?! Bon, nous avons quand même échangé quelques mots. C'est tout de même impressionnant car ils sont à la retraite et cela fait plus de 5 ans qu'ils voyagent ainsi! c'est beau la retraite!! Vivement qu'elle arrive pour nous....

Nous passons la frontière des USA, pour arriver dans le Maine, mardi 9 septembre 2008.

En bref, le Canada c'est...

Avant tout, le pays du sirop d'érable!

Des paysages propres à chaque état, des gens avec des accents bien différents, parfois difficile à comprendre. De vastes étendues, des champs, des forêts, des routes à perte de vue. Les plus mauvaises étant au Manitoba et au Québec. Beaucoup de lacs et de rivières. De magnifiques parcs nationaux qui méritent le détour. Une cission très nette entre la partie anglophone et le Québec. Le Canada anglophone ressemble en tous points aux USA, tandis que le Québec s'approche de la mentalité Européenne hormis leur vieux français! Pour nous, les Québecois resteront dans notre coeur car leur hospitalité n'a pas d'égal.