Costa Rica

 

Le passage à la douane se passe, pour une fois, très facilement. Les douaniers sont tous sympathiques et c'est dans la joie et la bonne humeur que nous procédons à la paperasse et à l'inspection de notre véhicule. Le douanier, demande à Tam un petit cours d'anglais, car il aimerait un peu parfaire ses connaissances assez rudimentaires. Nous rigolons beaucoup, ainsi qu'avec le policier qui l'accompagne. Sab obtient même de sa part, un patch de la police du Costa Rica... quelle aubaine! Toutes les paperasses terminées, c'est donc avec nos nouveaux amis Français que nous débutons notre périple au Costa Rica, heureuses d'entrer dans ce charmant et accueillant pays.

La nuit tombant assez rapidement, nous faisons notre premier bivouac au bord de la route dans le premier village que nous rencontrons. La chaleur est assommante mais heureusement le vent souffle à tout va, ce qui nous convient bien! La soirée est animée car lorsque des tour-mondialistes se rencontrent, chacun est pris dans la frénésie de raconter ses aventures. Nous passons un agréable moment à s'échanger nos impressions, nos astuces et forcément nos déboires. La première ville Costa Ricaine que nous visitons est Liberia. Une chose étonnante est à constater ici... il y a de vrais trottoirs, tout est bien signalé, bref, un vrai bonheur. On nous avait dit que le Costa Rica était une destination prisée par les Américains et les Canadiens et forcément de ce fait, tout est bien indiqué.

Sur le trajet de la côte pacifique, nous admirons les superbes paysages ainsi que les petits villages. Ici encore la pauvreté est présente mais bien moins qu’au Honduras. Nous faisons halte à Tamarindo, petit village touristique. Là, nous nous posons sur un parking, en bord de plage, le rêve! Un magnifique coucher de soleil nous souhaite la bienvenue. Nous profitons de la mer et de ses rouleaux si gros et si fracassants ! Le paradis pour les surfeurs. Nous nous baignons jusqu’à la tombée de la nuit. Dès le matin, une baignade s’impose à nouveau. Les rouleaux sont toujours de la partie et bon nombre de surfeurs se régalent dans les vagues. Nous profitons d’une journée de plage et de repos total. Nous avons constaté dans ces pays que certaines personnes créent leur emploi. Ici, le parking est gratuit, cependant un Costaricain à eu l’idée de se proclamer agent de sécurité et vient tous les jours encaisser de l’argent aux personnes qui stationnent leurs véhicules. Ceci en toute illégalité ! La police le voit faire mais cela ne les dérangent absolument pas ! Voilà un emploi crée et il en amasse de l’argent ! Très drôle le moment où il est venu nous dire que c’était payant car il surveillait nos véhicules. Etant arrivés la veille, nous avons bien vu qu’aucun panneau ne mentionnait le fait que c’était payant. Alors ni une ni deux, aucun de nous n’allaient le payer quoiqu’il dise ! Pas très content, il s’en est retourné en bougonnant. En même temps, tous les touristes le payaient sans broncher, il faisait donc bien ses affaires !

Nous nous renseignons car quelques kilomètres plus loin se trouvent un parc national où l’on peut voir la ponte des tortues leatherback, la plus grosse espèce de tortues au monde. Malheureusement cela se termine début mars. Nous les loupons de peu. Nous savons que Didier et Rosa ont eu la chance de les voir. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Nous repartons de ce charmant endroit le surlendemain pour nous rendre en direction de Puntarenas. Petite presqu’île pas très large et malheureusement non entretenue. De nombreuses installations sont laissées à l’abandon. A voir, l’entretien n’est pas leur fort ! Toutes les installations ont été offertes par Taiwan et il est triste de voir ce qu’ils en ont fait ! Le Nicaragua recevait beaucoup du Japon et par contre au Costa Rica, c’est Taiwan qui est le donneur. C’est au bord de l’océan que nous nous installons. Une fois de plus nous pouvons admirer le coucher de soleil.


 

Au petit matin, nous reprenons la route direction Puerto Viejo et plus précisément Punta Uva où Rosa et Didier nous attendent. Nous évitons San José et allons directement sur Puerto Viejo. Nous passons la Cordillère Centrale avec une pluie incessante et un brouillard à couper au couteau.  Jusque là, la route n’est pas mal du tout, mise à part le temps exécrable. Pour atteindre le village, nous empruntons la seule route existante. Celle-ci, à certains endroits, est coupée par des rivières et un petit pont, parfois très étroit, nous permet de rejoindre l’autre rive. Cela rend malgré tout le voyage bucolique.  Par contre depuis Puerto Viejo, la route n’est plus bétonnée. Cela donne toutefois un cachet car c’est endroit est paradisiaque pour autant qu’il fasse beau ! Des petits cabanons se suivent abritant divers marchés, boutiques ou encore restaurants. Pour rejoindre Punta Uva, nous suivons la route vers l’est. Celle-ci devient de plus en plus catastrophique ! Des trous énormes remplis d’eau, forcément ! Nous arrivons finalement à destination. C’est avec joie que nos amis nous accueillent. Apparemment d’après leurs renseignements, cela fait 4 mois qu’il pleut à Punta Uva ! Chose exceptionnelle leur a-t-on dit. Ici aussi le temps n’est plus en phase avec la nature. Nous décidons que si le temps ne s’améliore pas dès le lendemain, nous reprendrons la route pour le Panama. Tant pis pour les plus belles plages des Caraïbes ! Sous la pluie, les plages n’ont plus le même attrait.

Après avoir empaqueté toutes nos petites affaires, nous voilà repartis en début d’après midi pour Bribri. Petit village à 15km de Puerto Viejo. Etant partis assez tard, nous préférons bivouaquer près d’un entrepôt. La pluie n’a cessé que temporairement car en début de soirée, elle a reprit de plus belle ! Dernière journée ou plutôt dernières heures au Costa Rica. Le mauvais temps perdure. Toutefois, nous verrons encore une chose extraordinaire alors que nous nous dirigeons vers la frontière. Un chat, ayant une petite faim, s’en prend à un serpent de couleur vert vif. Nous ne pouvons que nous arrêter et nous réjouir devant ce spectacle. Le chat s’attaque directement à la tête de l’ovipare, le serpent quant à lui, se débat et se tortille afin de se libérer de l’emprise de son assaillant. Ce dernier lâche prise, le serpent essaie de partir, mais en vain. Il se dresse devant le chat afin de l’intimider. Le félin ne perd pas de vue sa proie et bondit sur le serpent. Nous remarquons toutefois que le serpent a déjà mordu son attaquant à plusieurs reprises aux pattes. Nous ne regarderons pas la totalité du combat mais nous savons pertinemment qui en ressortira vainqueur. Ce spectacle nous a beaucoup impressionnées et la séance photos a été des plus intense.

A la douane, nous rendons en quelques minutes nos cartes touristiques et notre permiso de vehiculo. Il nous faut maintenant traverser un pont très insolite. Celui-ci est en fer, une seule voie d’accès et le sol est composé de planches de bois, clouées entre elles. Là aussi, une constatation se fait, l’entretien laisse à désirer ! Les planches ne sont plus toutes clouées entre elles et se lève à notre passage. La rivière sépare le Costa Rica du Panama. A l’autre bout, s’est une autre aventure…

En résumé, le Costa Rica s’est…

Avant tout, la gentillesse des habitants perçue dès notre passage en douane. Cela nous a marqué car depuis le Guatemala, nous n’avons plus eu cette impression. C’est aussi des plages absolument magnifiques tant sur la côte Pacifique que sur la côte des Caraïbes. C’est également un pays riche en faune et en flore nous avait-on dit, mais nous n’aurons pas la chance de voir des perroquets aux milles couleurs. Nous verrons à contrario de superbes papillons de la taille d’une main avec des couleurs allant du bleu vif au jaune canari. Mais beaucoup trop rapide pour notre objectif ! Par contre, nous avons parcourus beaucoup de forêts tropicales et du coup, avons vu de splendides fleurs. Sans oublier la ponte des tortues géantes que nous avons manqué de peu ! Nous repartons un peu déçues mais pourquoi ne pas y revenir un jour.

Suite de notre périple : Panama

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