Honduras

 

Le passage de la frontière au Honduras, reste une expérience dont chacun se passerait bien volontiers ! Arrivées peu avant 10h00, nous espérons régler assez rapidement nos papiers de transit pour le véhicule. Informées à l’avance des tarifs et des arnaques habituelles, nous sommes parées à toute éventualité, enfin, c’est ce que nous croyons !

Au guichet de la douane, une personne en civile nous accueille sur un ton plutôt arrogant. Elle ne nous explique rien et veut que l’on paie un montant de 50$ à la banque. Ne comprenant pas ce qu’elle veut, nous lui demandons une explication, au vu du montant pharaonique. Exacerbée par nos questions, elle décide de nous ignorer. Au bout d’un moment, elle commence à remplir le fameux document du véhicule et demande un nombre incalculable de photocopies ! Soudain, elle nous demande de suivre une dame, qui vient d’arriver à nos côtés, afin que cette dernière termine les documents de transit. Sans autres, nous la suivons dans son bureau, situé à coté du bureau des douanes. Nous ne nous méfions pas, jusqu’à ce que celle-ci nous demande quelques 14$ pour son travail ! Evidemment, nous faisons une esclandre, car nous venons de nous faire piéger ! Dès lors, impossible de récupérer les documents de douane, tant que les 14$ ne sont pas réglés. Nous faisons appel au responsable des douanes, qui gentiment nous explique que cette dame fait partie d’un service privé, Aduanet, qui s’occupe de saisir les documents pour les douanes et ainsi allège leur travail. Nous avons beau discuté avec lui, rien n’y fait, il faut payer les 14$ !!! Ensuite, il faut aller avec les documents, payer encore 541.25 Lempiras à la banque, pour le permis de véhicule et la taxe de plaques étrangères !!! La belle arnaque ! Bien remontées, nous arrivons à la banque, où là, ils nous demandent encore des photocopies des documents à payer… là, c’est le pompon ! Ils ne reculent devant rien pour faire payer les touristes !!! A croire que nous sommes des vaches à lait !!! Au final, pour obtenir ce fameux permiso de vehiculo, il nous aura fallu passer pas moins de 2h et nous soulager de quelques 45$ !!! Mais ce n’est pas terminé, il nous faut encore payer 3$ chacune pour entrer au Honduras. Taxe de tourisme !!!

Midi, nous voici enfin partie de la frontière, après avoir encore montré 36 fois le passeport et le permiso de véhiculo, sans compter la visite du camper !!! On commence le Honduras avec un arrière goût…

 

Direction les ruines de Copàn. La route est chaotique à souhait. Fini le petit moment de répis que nous avons eu au Salvador! Bon, il faut reconnaître qu'il y a beaucoup moins de tumulos, par contre les nids de poule sont toujours très présents et les routes se sont parfois effondrées. Le long de la route de Copàn nous pouvons voir de nombreux bidonvilles. Ici, les gens construisent leurs maisons en bambou et en terre. Cette terre rouge propre au pays. La ville de Copàn Ruinas est très pittoresque avec ses étroites rues pavées. Ici, impossible de se garer dans la rue. Nous cherchons donc un parking mais là encore cela relève du défi. En finalité, nous trouvons une âme charitable; le propriétaire de l'hôtel El Camino Maya nous accueille sur son parking pour la nuit.

Au petit matin, pleines d'entrain, nous nous dirigeons aux ruines. Là, nous sommes attendues par Mauricio. Apparemment nos amis Français, Rosa et Didier, lui avaient parlé de nous. Notre première rencontre dans le parc est avec de magnifiques perroquets. Une quinzaine de ces animaux vivent ici en toute liberté. Avec le temps, ceux-ci se sont habitués aux nombreux touristes. La visite se poursuit avec les nombreux temples. Certains sont en rénovation et donc bâchés. Ils restent toutefois de nombreuses sculptures et sur les murs nous pouvons admirer bon nombre de hiéroglyphes. Au détour d'un chemin, nous pouvons voir d'étranges animaux qu'ils appellent ici "rats". Heureusement que chez nous, ils ne sont pas si grands!!! Le site est riche en faune, il faut juste être patient pour observer les oiseaux.

 

Nous avions entendu parler d'un joli lac et non loin de grandes chutes d'eau. Malheureusement depuis notre arrivée au Honduras le temps ne s'y prête guère. Nous décidons donc d'abandonner l'idée de voir les chutes. Nous poursuivons jusqu'à Comayagua, ancienne capitale du pays. Jolie petite ville colonniale où nous passerons la nuit dans une rue tranquille. A partir de cet instant, nous ne croisons plus d'étrangers. Le Honduras est visité surtout pour les ruines. Au vu des difficultés douanières et des nombreux contrôles tout au long de la route, cela se comprend aisément! Une chose nouvelle toutefois, c'est qu'ils demandent le triangle de panne, l'extincteur et le gilet jaune! N'ayant qu'une chose sur trois, nous leur disons bien évidemment que nous avons tout! Sinon, inutile de dire qu'ils essaieront de nous prendre un peu d'argent!

La visite de Tegucigalpa sera assez brève pour les mêmes raisons que toutes les autres capitales. De plus, nous nous perdons dans le dédale des rues sans panneau comme toujours! Etant à peine au milieu de journée, nous décidons de passer la douane du Nicaragua.

En bref, le Honduras c'est...

De magnifiques ruines avec un nombre incalculable d'oiseaux différents, une pauvreté visible à tout moment, des routes dans un état pittoyable, des policiers corrompus à souhait. Ce n'est pas le pays qui nous aura le plus charmé!

 

 

Suite de notre périple : Nicaragua

© site conçu et créé dans son intégralité par l'équipe de grainesdefolie.net - tous droits réservés ©