El Salvador

 

Nous voici à présent sur le pont qui sépare le Guatemala du Salvador. Nous avons rendu en quelques minutes seulement les papiers pour le véhicule, sans aucun problème. Nous nous attaquons maintenant à la paperasse salvadorienne. Première constatation, ici, ils prennent leur temps! Inutile de les stressés, ils nous le feraient payer! Ils vérifient trois fois notre VIN afin d'être sûr que nous l'ayons marqué juste. Nous faisons le permis du véhicule et nous passons à l'immigration. Là, ils nous disent que le tampon du Guatemala est valable pour le Salvador, le Honduras et le Nicaragua. Nous leur demandons une seconde fois pour être bien sûr car nous n'aimerions pas avoir des soucis à la douane du Honduras. Mais apparemment cela se fait ainsi depuis quelques années. Nous ne perdons qu'une heure à cette douane et pour une fois ne déboursons pas un centime!!

Nous roulons jusqu'au prochain village où nous décidons de demander à un hôtel s'il est possible d'y stationner notre véhicule pour la nuit. Les propriétaires très conciliants nous indiquent un emplacement au fond de la cour. Notre première nuit sera donc des plus tranquilles.

Dès le lendemain, nous poursuivons notre route jusqu'à San Salvador. Nous pouvons admirer pour une fois le paysage en toute quiétude car la route est asphaltée et surtout sans nid de poule et sans tumulos. Le rêve! Le paysage est superbe, beaucoup de verdure, ce matin déjà la température est de 24°, nous apprécions la tiédeur du matin, car cet aprés-mdi, la température va monter jusqu'à 34°! Nous passons par Santa Ana, pour être la deuxième ville du pays, nous ne lui trouvons rien d'extraordinaire, c'est pourquoi nous n'y ferons pas de halte.

 

 

Arrivée le dimanche matin à San Salvador. Il y a un trafic incroyable, cela klaxonne de partout, des bus et des taxis en travers de la route à l'approche du centre ville, la pollution est telle que nous suffoquons déjà. Nous tournons bien une heure à chercher une place où nous garer en sécurité, mais en vain. Finalement, nous stationnerons sur le parking de l'hôtel Intercontinental... du moins la journée, car le soir nous ne sommes pas les bienvenues!!! En face, un énorme centre commercial... et un cinéma! Le rêve, voilà bien longtemps que nous ne nous sommes pas fait une toile. Un bon moment de détente avant de repartir à la recherche d'un emplacement pour la nuit. Pas facile, mais à force de demander, nous trouvons un garde de sécurité d'un centre commercial, prêt à plaider notre cause auprès de son chef.

Lundi matin, notre mission est de trouver le garage Dodge pour faire notre vidange et réparer nos freins. Ici, tout va plus lentement que chez nous, beaucoup plus lentement... Quelques soucis pour trouver nos plaquettes de freins, car notre voiture n'est pas très "standard" pour le pays... mais il nous faudra tout de même y passer 5h! Nous repartons direction la banque, pour y changer nos traveler’s Canadiens et espérons ensuite sortir rapidement de la ville. Encore une désillusion! Nous passerons la seconde partie de la journée à la banque, suite à une erreur de la caissière. Celle-ci n'a pas compris qu'il s'agissait de dollars Canadien et non US. Ceux-ci signés et datés, impossible donc de les reprendre. Nous devons faire appel au directeur, car celle-ci ne veut rien entendre. Il a beau nous expliquer qu'il est désolé et qu'il s'agit d'un mal entendu, nous ne repartirons pas sans argent! Tout de même 500$ ce n'est pas rien!!! Finalement une solution se dessine. Une agence de voyage est prête à échanger nos traveler’s Canadien en traveler’s US. Ni une, ni deux, nous sautons dans un taxi avec notre nouvel ami, le directeur, direction l'agence de voyage. Un peu de paperasse, un peu de discussion et un aller-retour plus tard (pour les papiers bancaire des numérotations des traveler’s) nous repartons direction la banque avec nos précieux traveler’s US. Nous changeons cette fois-ci les "bons" traveler’s et ressortons de la banque, épuisées, à la tombée de la nuit!!! Cette fois-ci, pas de chance avec les gardes, nous devons dégager pour la nuit. Nous finirons par trouver un endroit dans le haut de la ville. Un quartier très chic, surveillé par des gardes. En plus d'être en sécurité, nous passons la nuit la plus tranquille depuis longtemps.

6h debout! Nous attaquons la route pour le Honduras. Selon nos sources, il faut arriver à la frontière avant midi et s'attendre à y passer... beaucoup de temps... Après une pause petit-déjeuner à La Palma, nous arrivons à la frontière d’El Poy à 9h50. Passage de la douane Salvadorienne et moins d'une minute. Pour celle du Honduras... eh bien, c'est une toute autre histoire!!!

En bref, le Salvador ne nous aura pas beaucoup marquées, si ce n'est le flegmatisme de ses habitants. Nous n'étions plus habituées à autant "d'américanisation" et pourtant ici, pauvreté il y a! Bien que celle-ci soit bien cachée. Il suffit pourtant juste de sortir un peu des sentiers battus.

Suite de notre périple : Honduras

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